Starbucks | Un verre pour commencer [pv Loïs]

Une journée harrassante car un membre de mon équipe était malade et voilà que plus rien ne tournait rond. Passant la porte de ce bar toujours bondé à toute heure de la journée, je désserrais légèrement ma cravate, prenant soin de déboutonner les premiers bouton de mon col de chemise. Je n'étais pas fan des costume mais Wall Street ne m'a jamais demandé mon avis. Je m'approchais du bar, me glissant de profil entre deux consommateurs avant d'essayer d'attirer l'attention du barman. Ce dernier était à l'autre bout du bar et me faisait dos. C'était bien ma veine ! Je pris mon mal en patience, songeant qu'il se retournerait. D'ailleurs, il le fit... avant de passer tout droit devant moi et de servir d'autres assoiffés de l'autre coté du bar. Décidément la poisse me poursuivait. Je jetais alors un regard à droite et à gauche quand un regard saphir attira mon attention. Ce visage ne m'était pas inconnu mais impossible de me souvenir où et quand. Je secouais alors la tête quand finalement le barman s'arrêta devant moi. Sur le coup, je me sentais prit de court mais je me rappellais que j'avais une soif intarrissable. Je lui commandais un whisky mais le sentiment d'être observé m'envahit.

Discrètement je tournais la tête mais ne vit personne. Me glissant sur le siège vide du bar qui venait tout juste de se libérer, je dominais alors une partie des gens et au fin fond du bar, je croisais ce regard saphir que j'avais entraperçu un peu plus tôt. Si ses yeux avaient été des mitraillettes, je serais mort sur le coup. Elle semblait me reconnaitre... mais pour ma part, c'était très confus. Pourtant je la connaissais, j'en étais certain. La voix du barman qui me glissait mon verre, me fit reprendre contact avec la réalité. Le remerciant évasivement, je tournais de nouveau la tête puis la vit lever son verre dans ma direction. Le brouillard commença alors à se dissiper concernant cette inconnue.

* Loïs ?* Songeais je, réalisant que la petite chanteuse que j'avais rencontré en boite de nuit... était devenue une femme des plus sexy et qui semblait vouloir me tuer sur place.

Mon verre en main, je bus une gorgée puis descendit de mon tabouret avant de fendre la foule et me diriger vers elle. Je ne m'attendais pas à des effusions vu au regard qu'elle m'avait lancé mais un bonjour suffirait peut être à chasser ses envies de meurtres, non ?

"- Bonsoir Loïs..." ajoutais je, d'un sourire innocent.

Chaque matin, je passais par là, un caramel macchiato et un muffin vanille, comme à mon habitude. Mes cheveux lâchés, une petite robe noire moulante arrivant en dessous du genou et des escarpins ronds très hauts, une petite veste me couvrant juste. Passant une main sur mon front, je prenais ma commande alors que je m'avançais rapidement vers la petite table prenant du sucre et un peu de lait. Levant les yeux, je distinguais un homme au loin qui rentrait dans le café. Je restais un instant figée devant lui. Je n'aurais pas vraiment pensé le revoir un jour ou plutôt je n'aurais jamais voulu.

On échange un regard, je suppose qu'il n'a aucun souvenir de moi ou alors au lit peut être. Il semble partir s'installer à une table, et j'hésite à aller l'étriper. Je soupire discrètement et me rapproche, mon gobelet starbucks à la main. Lui semble faire de même et s'approche de moi, je baisse les yeux et je l'entends me saluer prononçant mon prénom. Je suis très étonnée, je ne le cache pas.

« Tu te souviens de moi ? » lui lançais-je sèchement

Je croisais son regard, furieuse et soupirais.

« Je suis un peu surprise que tu m'ais reconnu »

En entrant au Starbucks, je comptais seulement décompresser après une longue journée mais le fait que le barman m'évitait durant un moment, me fit les nerfs à vif. Toutefois, ces pensées s'envolèrent lorsque je croisais un regard qui ne m'étais pas inconnu. Après quelques minutes je parvins à mettre un nom sur son visage. Je me rappelais alors notre rencontre en discothèque lorsqu'elle avait malencontreusement renversé son verre sur moi. Comment oublier son malaise et ce regard confus ? Je n'avais jamais renontré un regard aussi intense et pur que le sien. M'approchant lentement d'elle, en fendant la foule, je la salue poliment et elle ne tarde pas à m'asséner le premier coup que je pris en plein dans le plexus.

"- Oh... Tu me tiens rigueur de ce qui s'est passé il y a de ça des années..." réalisais je tout haut.

Elle ne comptait pas me rendre les choses faciles. Rajoutant qu'elle est surprise que je l'ai reconnue, je détournais les yeux. J'évitais généralement ces situations. je ne lui avais rien promit et elle me reprochais quoi ? notre nuit ? notre superbe nuit songeais je soudainement.

"- ah oui ? et pourquoi ? j'aurais du t'éviter et faire comme si de rien était ? tu préfèrerais l'ignorance à la sincérité et la franchise ?"

Il semble être lui aussi surpris que je réagisse comme ça. Je lève les yeux au ciel, il est sérieusement gonflé. Il me regarde et me dit que je lui tiens encore rigueur de ce qui s'est passé il y a des années. Je secoue la tête, exaspérée. Je lui lance que je suis très surprise qu'il se souvienne de moi, il me demande si j'aurais préféré l'ignorance à la franchise. Je le fixe intensément, il n'a pas réellement changé, c'est toujours un très bel homme avec certainement encore plus de succès qu'avant. Il m'a mise enceinte ! J'hallucine. Je préfère ne pas y penser et lui réponds sèchement.

« Au moins, je devrais être flattée que tu te souviennes de m'avoir mise dans ton pieu, pour rester polie ! »

Je le regarde, soupirant, je suis un peu trop directe et sûrement trop énervée mais je savais pertinemment que je réagirais ainsi si j'étais amenée à le recroiser. Il ne sait rien de l'enfer que j'ai vécu, à cause de lui si on peut dire ça.

« Tu fais comme s'il n'y avait rien eu après. Tu es parti sans rien dire je te signale...tu m'excuseras mais c'était la première fois que je servais de fille facile ! »

Je me calme finalement, et bois une gorgée de mon café tranquillement.

« Ecoute, ma réaction est sûrement trop - j'étais consentante et j'assume mais... »

Pensez qu'elle m'en veut c'est peu dire je crois, elle est plutôt furieuse je crois. Peut être que j'ai été trop loin ce jour là, je me rappelle que le lendemain j'étais rester des heures à l'observer en me demandant si je devais rester et attendre son réveil ou plutôt partir en courant. J'avais alors opté pour la facilité et lui avait laissé un mot avec mon numéro. Elle avait du croire qu'elle n'était qu'une numéro sur une liste déjà bien longue. Enfin ça ne ferait qu'augmenter ce que pense Mattheo de moi. Je ne me suis jamais autant détesté que ce matin là. Allongé contre moi, elle était adorablement sexy, son corps a moitié recouvert par les draps froissés. Et dire qu'elle n'avait jamais su que j'avais regretter mon attitude ce jour précis.
En me lançant qu'elle devrait se sentir flatté pour que je me souvienne de l'avoir investit dans son pieu. Ouah, j'aime pas ça du tout. Elle veut me tuer sur place ou quoi ?!

"- Loïs..." soufflais je, en levant mon regard au sien.

Je l'entends alors soupirér. Enervée, furieuse, elle tente de se contenir et son regard par contre se fait de plus en plus intense sous sa fureur. Ses mots me faisait mal car je n'agissais jamais ainsi en général.

"- J'ai fais une erreur et je m'en suis voulu... une fille quoi ?!" répliquais je." non non non Loïs-"

Elle m'interrompt avalant une gorgée de café avant de poursuivre que sa réaction est trop, qu'elle assume et qu'elle était consente, toutefois elle ajoute un mais. je déteste ses moment précis et pourtant, je ne tente pas la fuite comme je le faisais généralement. j'étais prêt à l'affronter et à lui faire entendre que le mec avec qui elle avait passé une nuit n'était pas le goujat qu'elle imaginait.

"- mais quoi ? J'ai été égoïste et je n'ai pas pensé à ce que tu pouvais ressentir en te réveillant seule... et c'est une erreur que je ne me suis plus jamais permit. Tu dois avoir un souvenir amer de notre histoire...mais sincèrement je regrette d'être partis comme un voleur..." lui confiais je, tout en sachant que ça ne l'arrêterait pas pour me détester.

Elle se moquerait surement de mes regrets et de n'avoir pas gardé le contact. je n'étais pas fier de cette histoire et je voulais me rattrapper mais je ne la voyais pas accepter de dîner avec moi. Pouvais je quand même tenter ma chance au risque de me prendre une porte dans la figure ?

C'est étrange, il réagit comme s'il regrettait ce qu'il a fait. Je ne peux pas y croire, il l'a bien fait de toute façon, qu'est ce que ça devrait changer ? Il me dit qu'il s'en est voulu d'avoir fait cette erreur et ne semble pas d'accord quand je lui dis que je lui ai servi de fille facile. Je baisse la tête, soupirant légèrement et il poursuit ajoutant avoir été égoïste et qu'il n'a jamais pensé à ce que j'ai pu ressentir en me réveillant seule. Je ne le quitte pas des yeux, il ajoute qu'il ne l'a plus jamais refait et que j'ai donc un souvenir amer de notre histoire mais me redit qu'il regrette d'être parti comme il l'a fait, je le fixe intensément. Je finis mon café et ressens alors un peu de sincérité de sa part. Il a peut être mal agit mais ça ne fait peut être pas de lui quelqu'un de mauvais ? Je penche ma tête sur le côté et déglutis difficilement quand je repense à ce que j'ai dû faire. Je baisse la tête.

« D'accord. Je vais essayer de garder ça dans le passé, mais c'était pas très malin de ta part. Si tu ne voulais rien, il aurait fallu me dire avant, après...pas en ne me disant rien, tu comprends ? (silence) je n'ai jamais regretté cette nuit là, enfin quelque sorte. »

Je me tourne légèrement, jetant mon gobelet à la poubelle et m'essuie les mains. Je le regarde, et lui adresse un petit sourire tentant de mettre ma rancune de côté.

« Qu'est ce que tu deviens maintenant ? Je veux dire, je ne connais rien de spécial sur Thomas Stanford, heureusement que je me souviens de ton prénom... »

Je ne suis pas un modèle d'homme. Accumuler des erreurs nous apprend la vie et dire que je suis parfait serait mentir. J'ai tiré des enseignement de certaines erreurs, comme avec elle. Elle peut ne pas croire mes paroles et même songer que je dis ça pour lui faire plaisir, mais ça n'est pas le cas.

J'étais jeune et insouciant. ça n'est pas une excuse à mon attitude mais je voulais qu'elle sache que je n'avais pas prémédité mon geste. Un bref instant elle penche la tête sur le coté avant de la baisser lentement, comme si ses pensées se faisaient plus sombres. Elle me confie qu'elle tentera de songer que le passé est loin même si ça n'était pas malin de ma part. Elle remue le couteau dans la plaie et semble presque y prendre du plaisir. Elle me confie alors qu'elle n'a jamais regretté notre nuit. Je lui adresse un léger sourire tandis mon glaçon fond un peu plus dans mon verre.

"- Je ne savais pas ce que je voulais... mais je savais ce que je ne voulais pas... (silence) Cette nuit là, j'ai passé des heures à te regarder dormir, blottit dans mes bras, à réfléchir à ce que je devais faire... je suis sincèrement désolé de m'être comporté ainsi..."

Je ne pouvais pas lui dire que je ne voulais pas me retrouver dans une relation telle celle de mon frère. Marié avec une belle fille et une femme débordé par sa carrière professionnelle. J'avais besoin de liberté et de piment dans ma vie. Il était si différent de moi, c'était incroyable.
L'observant jeter son gobelet de café, je l'observe m'adresser un léger sourire. La trève serait elle en rigueur ? Elle me demande alors ce que je deviens maintenant. Une petite idée germe dans ma tête tandis qu'elle poursuit qu'elle ne sait rien de moi, si ce n'est mon nom.

"- Et bien... si tu veux tout savoir sur Thomas Stanford, tu vas être obligé de dîner avec moi, Miss Mayer... la vedette de Broadway..." souris je malicieusement, fier de moi.

Je croisais son regard, il semble perdu, il me dit qu'il ne savait pas ce que je voulais mais que lui savait ce qu'il ne voulait pas. Je baisse la tête, je l'avais bien comprit ça. Il me révèle m'avoir regarder toute la nuit dormir, et blottit dans ses bras et qu'il n'a pas réfléchit sur le moment. Il s'escuse et je le regarde simplement. Je décide de laisser ça derrière moi bien que ça me fasse toujours un peu mal, et lui demande ce qu'il devient, il me lance que si je veux tout savoir de Thomas Stanford et bien que je devrais dîner avec lui. Je penche la tête sur le côté, et le regarde.

« Je doute que ce soit une très bonne idée. Et puis je ne pense pas avoir beaucoup de temps cette semaine, et...je ne me trouve pas d'excuses mais- ça ne servirait à rien qu'on parle de la pluie et du beau temps. »

Nos regards se croisent et m'appelle Miss Mayer, la vedette de Broadway. Je reste un peu surprise même si je sais que je suis désormais connue ça me fait bizarre. Il m'adresse un sourire et je lui lance.

« Oui. Je vois que ça n'échappe à personne... »

Je lui souris alors plus franchement croisant son regard bleuté, il n'a pas changé, si j'ai craqué sur lui la première fois c'était, oui, pour son physique, mais il a plus que ça. Il est bourré de charme et c'est ce qui m'a marqué chez lui.

« J'accepte ton invitation... »

*mais juste ton invitation, hein*

Paumé à l'époque, j'avais été égoïste, je le payais cher aujourd'hui. Depuis j'avais fait en sorte de ne jamais me retrouver dans une telle situation, choisissant des femmes qui ne pourrait aller à l'encontre de mes principes. Je lui confiais alors la vérité et que cette est toujours gravé dans mon esprit et que je ne l'ai pas oublié comme elle avait pu l'imaginer. Quand elle me demande des nouvelles, je ne peux m'empêcher de lui sourire discrètement ajoutant que pour ça, elle devra dîner avec moi. Je ne fus pas surprit par son refus, m'apprenant qu'elle a un emploi du temps chargé puis qu'elle ne se cherche pas d'excuses. Je lève mon verre à mes lèvres puis mon regard plonge dans le sien et je lui dis simplement, en toute franchise.

"- Je sais parler aussi... même si l'expression du corps est une chose que j'apprécie... beaucoup..."

Loïs était magnifique. Personne ne pourrait dire le contraire, du moins un homme hétéro. Je peux lire sa surprise lorsque je la nomme la vedette de Broadway et ses joues virant légèrement au rose, je lui souris mais elle ajoute que ça n'échappe à personne.

"- Tu ne peux pas être célèbre et anonyme... mais si tu veux, je peux faire en sorte que tu sois une jeune demoiselle en détresse que moi, Thomas Stanford, je me ferais un plaisir de secourir !" lui lançais je, sans me départir de ma bonté d'âme et de mon petit sourire.

Je croise alors ce sourire dévastateur. Accompagné de ce regard si bleu, si... clair et déstabilisant, je m'aperçois alors qu'elle non plus, ne me quitte pas des yeux avant de me murmurer qu'elle accepte mon invitation.

* Alleluiah... je suis pas encore mort et elle est resplendissante...*

"- Chez toi ou chez moi ?" répliquais je, taquin, un sourire aux lèvres avant de reprendre. "Je plaisantais... un endroit particulier où Miss Mayer souhaiterait passer une bonne soirée ?"